dimanche 15 août 2010

Ô race née de la Terre

Ô race née de la Terre, que le destin emporte
Et que la Force contraint,
Ô futiles aventuriers dans un monde infini,
Prisonniers d'une humanité de nains,

Tournerez vous sans fin dans la ronde du mental
Autour d'un petit moi et de médiocres riens ?

Vous n'étiez pas nés pour une petitesse irrévocable
Ni bâtis pour de vains recommencements
Vous étiez faits de la substance de l'Immortel
Vos actes peuvent être de rapides foulées révélatrices,
Votre vie, un moule changeant pour des dieux qui grandissent.

Un Voyant, un puissant Créateur est en vous,
La grandeur immaculée veille sur vos jours,
Des pouvoirs tout puissants sont enfermés dans les cellules de la Nature.

Une destinée plus grande vous attend :
Cet être terrestre transitoire, s'il le veut
Peut accorder ses actes à un plan transcendant.
Celui-là, maintenant, qui regarde le monde avec des yeux ignorants.

A peine sorti de la nuit inconsciente,
Qui voit des images et non la Vérité,
Peut emplir ce regard d'une vision immortelle.
En vérité, le dieu grandira dans vos coeurs,
Vous vous éveillerez à l'air de l'esprit
Et sentirez les murs du mental mortel s'écrouler
Vous entendrez le message qui est resté muet au coeur de la vie.

Et sonderez la Nature avec des yeux solaires
Et sonnerez vos conques aux portes de l'éternel.
Auteurs des grandes métamorphoses terrestres,
C'est à vous qu'il est donné
De traverser les dangereux espaces de l'âme
Et de réveiller totalement la formidable Mère
Et de trouver le Tout-Puissant dans cette demeure de chair
Et que cette vie devienne les millions de corps de l'UN.

Savitri, Livre IV, Chant III, l'Appel de l'Inconnu